Compte-rendu du Café Philo « L’humour »

Échos du café philo du 19 mars 2024

L’humour

Pour commencer la réflexion, l’on pourrait faire référence à deux expressions courantes qui révèlent deux caractéristiques de l’humour :

«avoir de l’humour » : c’est avoir une forme d’esprit qui est sensible aux aspects insolites, absurdes, drôles, de l’existence, qui peuvent prêter à rire ou sourire. Au contraire, celui qui n’a pas d’humour n’apprécie pas les plaisanteries et veut toujours rester sérieux. Il ne relativise jamais, ne prend pas les choses avec légèreté, ne soupçonne pas les sous-entendus.L’humour s’opposerait donc au sérieux.Mais que vaut cette opposition ? Alphonse Allais ne disait-il pas : « Les gens qui ne rient jamais ne sont pas sérieux. »

– « faire de l’humour » : cela consiste à faire rire ou sourire.L’humour se rapprocheraitainsi du comiquequi provoque le (sou)rire (volontairement ou involontairement d’ailleurs) non seulement par une certaine utilisation du langage (histoires, répliques, jeux de mots, devinettes, contrepèteries,…) mais aussi par des moyens beaucoup plus variés qui jouent sur les gestes, les mimiques, les grimaces, la situation (quiproquos), la répétition, les façons de se comporter, les traits de caractère, les particularités physiques,…On pourraitdonc distinguer un comique langagierd’un comique visuel beaucoup plus large, incluant par exemple lescaricatures et les dessins humoristiqueset s’interroger sur leurs forces et faiblesses respectives.

Quel est l’élément fondamental qui nous fait (sou)rire ?

S’il cherche à faire rire, c’est donc que l’humour est la mise en scène d’une surprise, d’un inattendu, d’un hiatus (puisque c’est ce qui caractérise le rire selon Bergson : « du mécanique plaqué sur du vivant ». On rit d’un processus qui échoue, de la rencontre catastrophique de deux ordres de réalité; on rit de l’incongru, de ce qui arrive alors qu’on ne s’y attendait pas ou qui est un ratage (cf les innombrables vidéogags diffusés à la télévision) . Or il y a plusieurs manières de mettre en scène ce hiatus :

1) ce qui est dit (ou montré) ne correspond pas à la situation réelle de celui qui le dit (ou qui est représenté). Par exemple, le condamné à mort s’avançant vers l’échafaud alors que le soleil se lève dans un ciel sans nuages et qui s’exclame : « Voilà une belle journée qui commence ! » ou encore Mata-Hari devant le peloton d’exécution :  « C’est bien la première fois qu’on m’aura pour douze balles ! »)

2) ce qui est dit(ou représenté) met en évidence (ou sous-entend) un hiatus entre ceux dont on parle et ce que l’on attend d’eux. On insiste alors sur les failles, les échecs, les traits de caractère qui deviennent risibles (les blagues au sujet des Belges qui ne font pas de ski nautique parce que, disent-ils, il n’y a pas de lac en pente chez eux, ou la réplique de l’abbé Mugnier a une pénitente qui lui demandait si elle commettait un péché en s’estimant belle : « Non, Madame, c’est une erreur. ») Dans ce cas, faire de l’humour, c’est se moquer, comme l’affirme Hobbes. L’humour serait donc fondamentalement lié à la moquerie dans laquelle on va montrer les défauts de l’autre, les situations où il échoue. Ce qui est risible dans l’humain, c’est l’échec d’une prétention et tout ce qui est contraire à un idéal de perfection humaine (par exemple les fonctions grossières de notre nature dans les plaisanteries scatologiques ou simplement grivoises, ou encore toutes les formes de faiblesse de l’esprit). Il faut noter que l’idéal de perfection humaine varie selon les cultures, ce qui explique que tous les peuples ne rient pas des mêmes choses et qu’il y a des formes particulières d’humour selon les sociétés. Si l’humour est moquerie, Il y aurait une méchanceté du rire : on prend du plaisir au spectacle du mal mérité (plus ou moins important) que subit autrui, qu’il soit ou non de notre fait. Le mal non mérité éveillerait plutôt notre compassion. C’est toujours aux dépens d’autrui que l’on ferait de l’humour, éprouvant ainsi une joie mauvaise, joie parce que l’on se sent supérieur à celui dont on se moque, mauvaise parce que l’on a conscience de mal agir.

Plusieurs questions se posent alors : si l’humour est blessant, porte-t-il atteinte définitivement à celui qui en est la cible ? Les mots, comme le ridicule, peuvent-ils tuer par eux-mêmes ? Et qu’en est-il de l’autodérision par laquelle on se moque de ses failles et faiblesses (ainsi le serveur qui répond au client lui demandant un conseil sur le menu : « Je vous recommande le restaurant d’ en face ! »). Se moquer de soi, c’est empêcher les autres d’avoir plaisir à le faire et, loin de se rabaisser, montrer sa supériorité.

3) le décalage peut enfin consister en ce que ce qui est dit ne correspond pas aux normes et fonctions du discours. La parole humoristique parfois ne veut rien dire; elle ne renvoie à rien d’autre qu’à elle-même; elle ne porte pas de message; elle n’évite pas l’incohérent et l’absurde; elle joue sur les mots; elle vise les associations improbables et cocasses. C’est à l’intérieur du discours que se trouve le hiatus; on (sou)rit de cette absence de sens (alors que toute parole devrait en avoir) ou de l’interprétation de cette absence apparente. Ne rester que le plaisir de raconter ou de faire un bon:mot.

Ainsi en est-il de ces devinettes :

– quelle différence y a-t-il entre un lapin et une bouteille en plastique ? Aucune : tous les deux sont en plastique, sauf le lapin

pourquoi les livres ont-ils toujours chaud ? Parce qu’ils ont une couverture.

qu’est-ce qu’un canif ? Un petit fien.

– Jules et son chat sont dans une barque. Le chat lâche un gaz malodorant. La barque se renverse et ils disparaissent tous les deux. Quelle est la race du chat ? C’est un pékinois (pet qui noie)

connais-tu l’histoire de la chaise ? Elle est pliante.

Autres exemples :

– Descartes entre dans un café. La serveuse lui demande : « Vous prendrez bien un chocolat chaud, monsieur Descartes ? ». Il répond : « Je ne pense pas » et il disparaît.

– on demande à un logicien : « votre bébé qui vient de naître est un garçon ou une fille ? « C’est exact ! » répond-il.

Quelles sont les fonctions de l’humour ?

L’humour a une fonction récréative. Il apporte une détente, à la manière dont le conçoit Freud (l’humour permet la décharge d’une tension par la sublimation des pulsions érotiques ou agressives) ou à la manière dont le conçoit Aristote (l’amusement provoqué par la parole humoristique permet un repos de l’âme). C’est, comme on l’a vu, le plaisir de raconter une histoire, sans référence à une réalité précise, en mettant en scène une surprise, un décalage, une incongruité. C’est aussi, de façon plus contestable, l’attitude du bouffon qui cherche la blague à tout prix, qui ne prend rien au sérieux, ce qui conduit à une vie superficielle et inconsistante qui ne s’attaque pas aux causes du mal-être; on en reste à la séduction : plaire et faire (sou)rire sans aller plus loin dans l’analyse. On ne peut pas toujours être en récréation.

L’humour renforce le moi, le libère d’un excès de contrainte, le soulage et le protège. Faire de l’humour, avoir de l’humour, c’est s’affirmer par rapport à la réalité et aux autres qui peuvent être blessants. Pour Nietzsche, « l’homme souffre si profondément qu’il a dû inventer le rire. L’animal le plus malheureux et le plus mélancolique est comme de bien entendu le plus allègre… Hommes supérieurs, apprenez donc à rire… Il faut danser sur les tristesses comme sur les prairies. » Le rire est une guerre, une victoire, une plaisante manière d’assumer sa finitude. Cas de l’humour noir.

En relativisant les valeurs, ce à quoi l’on est attaché, ce à quoi l’on adhère, l’humour invite à élargir son point de vue. Par les paradoxes qu’il met en  avant et qui incitent à la problématisation, il constitue un bon point de départ pour la réflexion philosophique. Mais il existe un double risque : celui de perdre tout repère (puisque tout est relativisé), ou au contraire celui de faire de l’humour une nouvelle norme (en toute circonstance, il faut être « cool »). Nous vivons, selon Gilles Lipovetsky, dans une société humoristique, en ce sens que l’humour envahit de nombreux domaines de la vie sociale : il faut mettre une touche d’humour partout, dans la publicité, dans les slogans syndicaux, dans les titres des journaux, dans les émissions audiovisuelles et même les œuvres d’art.

L’humour peut apaiser les rapports sociaux et interpersonnels en créant de la convivialité, voire de la complicité, mais ce peut être au détriment d’autrui, moqué ou ne comprenant pas

Peut-on rire de tout ?

1) Paradoxalement, la société humoristique, celle où tout est prétexte à rire éteint le rire. En effet, le rire naît d’une transgression et, s’il n’y a plus de règles, il n’y a plus de transgression possible . On va alors vers une société tolérante mais narcissique, sans exubérance, sans véritable rire, mais saturée de signes humoristiques. A l’opposé de ceux pour lesquels il y a du sérieux dans l’existence, à l’opposé du grincheux qui ne s’autorise pas, qui n’autorise pas à rire de ce qui est important, sacré qu’on doit absolument respecter. On ne peut pas tourner en dérision le malheur d’autrui, l’innocence de l’enfant, la Shoah, Dieu. Tout ce qui atteint ou défigure l’homme doit être combattu et non moqué.Le rire risque toujours d’être blasphématoire. Mais trier ce dont on ne peut pas rire éteint le rire, ce serait porter atteinte à la liberté de l’esprit. L’humour risque de disparaître si on lui donne des limites tout comme il risque de disparaître s’il n’y a pas de limite (comment faire un pas de côté s’il n’y a pas de bords au chemin ? Comment aller en récréation s’il n’y a pas eu d’heures de cours?)

2) L’humour comme « petite vertu » : pour Aristote, la vertu est une disposition constante à accomplir une sorte déterminée d’actes moraux. Il la comprend comme un juste milieu entre deux extrêmes. Ainsi l’humour serait-il un juste milieu entre l’attitude du bouffon et celle du grincheux et donc un fragile équilibre des « humeurs » : ni trop (on ne rit pas de tout), ni trop peu (on ne rit pas du tout). On ne doit pas interdire ou limiter l’humour (ce serait renoncer à la pensée qui ne peut être que libre), mais il faut tenir compte du fait que tous ne sont pas moralement et intellectuellement libres, afin de préserver la paix civile et sa propre tranquillité, ce que disait l’humoriste Pierre Desproges : « On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde. » Le trait d’humour est une manifestation de la liberté et donc de ce fait, un appel à la responsabilité, ce que dit à sa manière un autre humoriste, François Morel : « On peut rire de tout, mais on n’est pas obligé »

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Compte-rendu du café philo « À LA CONQUÊTE DE LA DÉMESURE »

L’Holocauste

La promotion d’un projet, d’une idéologie, d’une religion, la promotion de toute action d’envergure, la conquête d’une activité, la conquête du pouvoir nécessitent des outils mentaux. Entre le 8ème et le 5ème siècles avant-Jésus-Christ, les Grecs ont inventé ces outils. Ils ont pour noms : kairos et mètis.

Mais en même temps, le génie grec a pensé que la promotion, la conquête d’objectifs tout à fait estimables peuvent se transformer en conquête de la démesure.  L’objectif estimable se transforme en démesure. Une démesure qui peut basculer en folie. Les Grecs ont inventé le mot hubris (ou hibris, hybris).

Kairos, mètis et hubris sont plus connus des politiques, des militaires et des littéraires que des citoyens-lambda.

Commençons par un exemple : le célèbre « Je vous ai compris. » de De Gaulle, à Alger pendant la guerre d’Algérie. Il s’adressait à la foule et voulait transmettre deux messages.

Le premier : il voulait rassurer, d’où faites-moi confiance, je suis capable de régler les problèmes de cette guerre. Il créait les conditions favorables pour arrêter cette guerre. Créer des conditions favorables : nous sommes dans le kairos.

Le deuxième message est infiniment plus subtil. Ceux qui croyaient en l’Algérie française ont cru que De Gaulle était pour l’Algérie française. Ceux qui voulaient l’indépendance ont cru que De Gaulle était pour l’indépendance. Le « Je vous ai compris. » était une ruse politique qui donnait du temps au Général de choisir une stratégie. Nous sommes dans la mètis.

Que voulait De Gaulle ? Il voulait  grâce à sa maîtrise du kairos et de la mètis éviter les excès, les démesures, les fanatismes etc. Il voulait éviter une évolution vers l’hubris.

Le projet Manhattan des  bombes atomiques d’Hiroshima  et de Nagasaki est un hubris. Einstein sollicité a refusé de rentrer dans cet hubris, Robert Oppenheimer a accepté. 

Le KAIROS

Cinq  siècles avant Jésus-Christ, les Grecs appelaient le « kairos », la capacité à saisir l’opportunité, l’occasion favorable. Dans une bataille, dans une guerre cette capacité est considérée comme la plus grande vertu militaire (enseignée à l’École de guerre, le génie de Napoléon).

Des militaires disent qu’il faut : « capturer l’opportunité, l’occasion ». Le verbe capturer est beaucoup plus fort que le verbe saisir.

Malheureusement,  la vie nous  apprend que chaque fois que nous voulons entreprendre, promouvoir, conquérir, ce n’est jamais le bon moment ni la bonne occasion.

Pour pallier à cet obstacle, les Grecs ont greffé une dynamique pour créer le moment,  l’occasion favorable.

Les militaires, les architectes, les ingénieurs utilisent l’expression préparer le terrain.

Les politiques, les PDG consultent leurs communicants pour préparer le terrain !

Les pauvres mortels, dont je suis, cherchent à préparer les esprits de leurs proches par de longues explications souvent maladroites.

On distingue deux niveaux du kairos : saisir l’opportunité, l’occasion 1er niveau et créer les opportunités, les conditions favorables 2ème niveau. Napoléon avait le don du kairos. Le discours de De Gaulle relevait du 2ème niveau.

J’aime beaucoup cette réflexion de Sylvain Tesson : « Pourvu de kairos, on serait en mesure de pièger l’occurrence. » Pièger est plus fort que saisir et capturer. Piéger annonce la mètis.

Hélas tempête notre bienaimé philosophe Jankélévitch : « Il n’y a pas de règles pour saisir cette minute…la capture de l’occasion échappe à tout réglage. » Le philosophe a choisi le verbe des militaires : capturer.

Appréciez ce rebond de Sylvain Tesson : « Il n’y a pas de mode d’emploi de la vie qui, pourtant, est « l’Occasion de toutes les occasions. »

La MÈTIS

Je prends la définition de Jean-Pierre Vernant ex-professeur au Collège de France : « Quand on parle de mètis, on pense aussitôt à Ulysse qui est précisément le héros de la mètis, de la ruse, de la capacité de trouver des issues à l’inextricable, de mentir, de rouler les gens, de leur raconter des balivernes et de se tirer d’affaires au mieux. »

Je trouve cette définition un peu rude. Par ailleurs,  toujours de Jean-Pierre Vernant, on a cette autre approche de la mètis : « cette forme d’intelligence qui sait combiner à l’avance toutes sortes de procédures pour tromper la personne qu’on a en face de soi. » Je préfère cette formulation qui est une ruse-intelligente, le verbe combiner rend compte des calculs que prend cette ruse.

De toutes mes lectures, je conclurais en disant que la mètis est un mariage heureux de la ruse et de l’intelligence. Le « Je vous ai compris. » de De Gaulle est une ruse-intelligente parce que calculée dans le cadre d’une stratégie qu’il n’a pas encore définie.

Vous l’avez compris : le kairos et la mètis interagissent pour le meilleur et pour le pire.

L’HUBRIS

Voilà un mot qui me touche beaucoup, qui m’angoisse. Il est porteur d’orgueil, de démesure, de violence, de ferment de barbarie et il peut basculer dans la folie.

Le kairos et la mètis nous propulsent dans l’hubris.

Il y a un malentendu sur l’hubris. Dans le contexte de promotion et de conquête que nous avons défini, il faut contrer les opposants, contrer les concurrents et pour cela il faut de l’audace, il faut être dans la performance. 

La frontière performance – démesure est souvent floue. Pour l’emporter, pour gagner il faut de l’hubris – où s’arrêter quand on est entre performance et démesure ?

L’éducation occidentale, l’éducation que nous avons reçue nous poussait  à nous dépasser ! Mais : se dépasser dans quelle mesure ? pas dans quelle démesure !!!

Je retiens la définition de Luc Ferry : il reconnaît que l’être humain a la capacité « de pécher par démesure, par orgueil et par arrogance – par hubris comme disaient les Grecs. »

L’orgueil pousse à la démesure et la démesure à l’arrogance.

L’hubris guette les conquérants, les audacieux, les passionnés, les ambitieux, ceux qui osent entreprendre.  Cela fait beaucoup de monde !

On peut avoir le sens de l’opportunité (le kairos) sans avoir le sens de la mesure. C’est exactement la critique des Japonais envers Carlos Ghosn ex-patron de Renault-Nissan. Carlos Ghosn a été génial dans le kairos et la mètis et s’est détruit dans l’hubris. Les Japonais n’ont pas accepté ses démesures.

Le génie des Grecs est qu’ils ont très vite perçu que l’homme ne contrôlant plus sa démesure pouvait basculer dans la folie. Ulysse ne basculera jamais dans la folie. Hitler si.

L’hubris est ce chemin de passage pervers de la démesure à la folie.

L’HOLOCAUSTE

Le kairos et la mètis d’Hitler sont des réussites extraordinaires, exceptionnelles. Pour être bref, je ne donne que quelques repères pour illustrer mon propos. Je vais être très réducteur.

Pour le KAIROS :

Hitler sait saisir l’opportunité de la crise économique mondiale de 1929-1930.

Il crée les conditions favorables à son accession au pouvoir : son livre Mein Kampf qui développe son antisémitisme et son racisme (1924), l’incendie du Reichstag (1933), la Nuit des longs couteaux (1934), les accords avec les grands patrons de l’industrie et les banques etc. 

Pour la MÈTIS :

Le lyrisme démagogique de ses discours, ses mensonges ont asservi le peuple allemand. Ses ruses ont trompé non seulement les Allemands mais les chefs d’États européens (pour les accords de Munich de 1938, Hitler a dupé tout le monde, sauf Daladier et Churchill).   

Pour l’HUBRIS

La première phase de l’hubris –  la démesure : le 1er septembre 1939 Hitler déclenche la Seconde guerre mondiale.

Les premières victoires militaires fulgurantes lui donnent une puissance inouïe et surtout amplifient ses obsessions, ses fantasmes, sa haine pour les Juifs.

1942, la situation lui est favorable et là, la bascule se produit. Nous entrons dans la deuxième phase de l’hubris : la folie.

C’est au cours de la triste, très triste Conférence de Wannsee le 20 janvier 1942 que l’idée folle de l’éradication de la race juive se transforme officiellement en ce  monstrueux plan d’extermination industrielle du peuple juif.

Le génie de l’hubris d’Hitler tient dans ces deux mots : extermination industrielle. Elle a pour enseigne : LA SOLUTION FINALE. Nous sommes dans la démence.

C’est la Shoah (mot hébreu signifiant catastrophe).

C’est l’horreur des chambres à gaz, c’est l’horreur des fours crématoires, ce sont entre 5 et 6 millions d’êtres humains qui ont été tués, assassinés parce qu’ils étaient juifs.

Avec Hitler, kairos, mètis et hubris ont fonctionné à plein jusqu’à la folie.

Shoah, mot hébreu (catastrophe) et hubris, mot grec (démesure) appartiennent à la même famille de synonymes. Un chef d’État européen a dit : Le Hamas continue la Shoah commencée par Hitler.

Je termine avec l’actualité, avec le aujourd’hui : ce sont des constats et non des diagnostics.

Après l’échec de l’humanisme, le transhumanisme est la porte d’entrée d’un nouvel hubris ? Son pape s’appelle Elon Musc.

L’ensauvagement actuel est le kairos de la nouvelle civilisation en train de naître.

Une partie importante de la planète est dans l’hubris avec Poutine, Erdõgan, Bachar el Assad, les ayatollahs d’Iran et d’autres pays, le Hamas, Netanyahou, les talibans, des chefs d’État africain et d’autres.

La Chine, le Pakistan, l’Inde, des états africains sont au seuil de l’hubris.

Aujourd’hui, notre  siècle est dans la conquête de la démesure.

Janvier 2024    Henry Bontoux

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LE REPAS CHAMPETRE DU 25 JUIN

Notre année associative 2023-2024 se termine dans la bonne humeur avec un repas champêtre dressé dans le parc Despine et qui a rassemblé de très nombreux adhérents.

Au menu: des cochons de lait rôtis à la broche, des animations désopilantes, de la dance et de la musique.

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LIVRES ECHANGE – La sélection du groupe

Autour du repas traditionnel de fin d’année, nous avons élu nos « Coups de coeur 2023 – 2024 »

  • Arrivé en téte « L’enragé  » de CHALANDON: La rage d’un petit délinquant qui s’évade de la maison de correction de belle ile . Elle a réellement existé.
  • En 2eme un 1er roman stupéfiant de maitrise : « Ce que  je sais de toi « de CHACOUR. Entre le canada et le Caire, Un homme à la recherche de son identité.
  • Et 3eme « mon enfant ma soeur » de FOTTORINO.Il retrouve sa soeur qu’on a enlevé à sa mère à la naissance et dont on lui avait caché l’existence.Emouvant et poétique.

A noter que le groupe est complet et ne prend pas de nouvelles inscription.

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LA GALETTE DES ROIS 2024

Après une année 2023  très éprouvante – puisqu’elle s’est accompagnée du décès de Denise BAU, responsable de l’activité Scrabble, puis celui du président Patrick MASSON en novembre –  La nouvelle présidente Brigitte MESSINA a repris le flambeau avec courage et détermination, prête à transmettre sa confiance et son énergie aux nombreux adhérents  venus partager la traditionnelle galette de Rois.

La présentation du programme 2024 a montré une recherche de qualité et de  renouvellement, en faisant appel à des intervenants extérieurs qui viendront compléter et enrichir les activités régulières: stage de Qi gong avec Romain Bussy en mars, soirées Danses en avril et juillet avec Dan et Franca, stage d’aquarelle en avril, visites du musée Faure avec le groupe de peinture à l’huile, concert organisé par la chorale en mai. Les randonnées pédestres rassemblent toujours de nombreux randonneurs qui partiront dans les Vosges et en Alsace en juin.

Un des objectifs de l’association étant de rassembler ses adhérents lors de rencontres conviviales, les repas spectacles au château des Comtes de Challes sont toujours proposés avec un premier rendez-vous en janvier pour la soirée Forza Italia. Puis les sorties restaurant suivront de février à juin.

L’année associative se clôturera en juin par un grand repas champêtre dans le parc Despine.

Voici de quoi remplir les calendriers des adhérents, pour une année gourmande, artistique ou sportive, suivant les attentes de chacun.

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Une journée citoyenne à Paris

Journée exceptionnelle à Paris le 28 novembre, avec la visite de lieux emblématiques de notre pays : la visite de l’Institut de France et le palais du Luxembourg, siège du sénat. Nous avons eu l’immense plaisir d’être accompagnés des 2 sénateurs de Savoie, Martine BERTHET et Cédric VIAL lors de cette visite

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AG 2023

Jeudi 7 septembre , notre association A L’UNISSON a tenu son Assemblée Générale.

Le président Patrick Masson a mis en lumière un bilan riche d’activités et de beaux projets pour 2023-2024 toujours sous le signe de l’engagement, du dynamisme et de l’innovation. Les 500 personnes qui adhèrent à notre association trouveront cette année encore l’envie de s’inscrire aux multiples activités et évènements proposés.

Un grand merci à toutes celles et ceux qui ont prêté main forte pour la préparation de la soirée, ainsi qu’aux nombreuses personnes présentes pour cette nouvelle Assemblée générale.

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LA PAELLA GEANTE

Pour clôturer cette saison associative en beauté et convivialité, une paella géante a rassemblé 165 adhérents dans le parc Despine à l’ombre des grands cèdres. Un beau repas et après-midi champêtre aux couleurs et aux saveurs ensoleillées. Une belle réussite et un grand bravo aux organisateurs et bénévoles.

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SOIREE BBQ POUR LE GROUPE OENOLOGIE

Parce que le vin revêt d’innombrables profils, le groupe OENOLOGIE a proposé tout au long de l’année plusieurs soirées découverte afin d’acquérir ou parfaire les connaissances des participants: apprendre à mettre enfin des mots sur ses sensations, faire un petit tour de France des cépages, découvrir les accords mets-vins, décliner les saveurs autour d’un même cépage mais sur plusieurs terroirs.

Et parce que la convivialité, le partage et le plaisir sont au cœur de ce groupe, une belle soirée BBQ a rassemblé les adhérant dans le parc de la mairie. Ils ont pu lever leurs verres aux organisateurs : Marie et Patrick MODOL, Jeanne et Christian REYX en souhaitant d’autres jolis moments autour des vins pour la prochaine saison.

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LE CONCERT DE PRINTEMPS

Organisé par les chorales« le Choeur de St-Inn » et « Les Amis du Sourire »de Cognin

Le vendredi 12 mai 2023 a eu lieu le Concert de Printemps organisé par les chorales« le Choeur de St-Inn » et « Les Amis du Sourire »de Cognin, dans la salle Despine. L’objectif de ce concert était de collecter des fonds au profit de RETINA France pour la recherche médicale en ophtalmologie.Les deux chorales, dirigées respectivement par Juliette Montaigu et Alain Paravy, ont offert au public un spectacle riche en émotions et en couleurs.Le public a été transporté dans un univers musical dynamique, une invitation aux voyages à travers la France pour le prochain été. Les chanteurs ont su transmettre leur passion pour la musique, et leur bonne humeur a été communicative dans ce mois de mai encore timide.

Les chefs de chœur ont su mener leur troupe avec brio, en insufflant de l’énergie et de la dynamique dans chaque morceau. La complicité entre les choristes était palpable, et leur plaisir de chanter ensemble était évident.

Au-delà de la qualité musicale du concert, l’objectif caritatif a été atteint, grâce à la générosité du public. Les fonds récoltés ont été donnés à la représentante de l’association RETINA pour la recherche médicale en ophtalmologie, une cause importante pour laquelle les choristes se sont engagés. Ce Concert de Printemps a été une belle réussite, un moment de partage et de solidarité entre les chanteurs et le public. Un grand bravo aux chorales Le Choeur de St-Inn et Les Amis du Sourire de Cognin pour cette belle prestation. 

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